Création du triptyque « Brisez vos chaînes ! (85×300)

J’ai été invité par le Centre culturel de Grenoble pour faire une création devant le public en m’inspirant de la musique d’un ciné concert. Ce concert avait lieu dans un parc particulièrement venté. Le sujet du film était la révolution cubaine. C’était un vieux film russe des années 60, « Soy Cuba ». Je n’avais aucune connaissance de ce film ni de la musique que les musiciens allaient jouer.

Mais je décidais de prévoir grand et j’installais un triptyque de trois mètres de long sur soixante quinze centimètres de haut. A cause du vent je fixais mes toiles comme si j’avais monté une tente. Nous étions en plein été et la soirée était d’une belle clarté.

Chaque fois que je fais ce genre de création il y a toujours chez moi du stress au départ ne sachant pas du tout où je vais aller. Heureusement un des musiciens m’a offert un verre de rhum pour m’encourager!!!!!!!

Le parc se remplissait petit à petit. Les gens s’asseyaient sur la pelouse. Il devait bien y avoir au moins 500 personnes. Pour notre installation les deux musiciens – le groupe SZ- se sont placés au centre, sur leur gauche ils ont installé un écran pour passer le film et moi je me suis mis sur leur droite. En aucun cas je ne pouvais voir le film dont la bande son était remplacé par la partition des musiciens.Il est bien évident que pendant ces deux heures prévues pour cette projection, je ne pouvais que faire la création, c’est à dire le dessin et quelques couleurs inspirés par la musique et je prévoyais bien sûr un certain nombre d’heures pour terminer cette œuvre dans mon atelier.

A par le thème du film « révolution cubaine » qui me servait de support je ne pouvais trouver l’inspiration que par la musique. Dès le début j’ai été entraîné par des grands mouvements, petit à petit j’ai été plongé dans les horreurs de la guerre, puis par des cris, des gens qui refusaient ce qu’on leur imposait. Et la révolution naissait en moi, tout allait vers des jours meilleurs, vers l’espoir. Les maisons ne brûlaient plus elles se relevaient. Les gens sortaient à nouveau. Ma création était faite. La réalisation du tableau se continuera dans mon atelier.

« Brisez vos chaînes » était né.

Et ce qu’il y a de formidable c’est que ma création était un résumé de ce que le film avait montré. Dans le même esprit, la même recherche. Il ne s’agissait pas là d’un développement sur le titre mais bien d’un plongeon dans cette sombre réalité. Merci aux musiciens qui ont su me transmettre tout ça.

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Création du tableau « Migration » (80×100)

Il y a environ huit ans j’exposais au Carrefour de la communication à Lons-le-Saunier.
Une très belle salle avec au fonds une estrade sur laquelle débouchait un de ces escaliers de théâtre éclairé par ces globes qui vous ramènent au début du vingtième siècle.
En plus d’exposer une cinquantaine de toiles j’avais prévu de faire une création devant le public. Ce fut encore un moment extraordinaire où la peinture et la musique conjuguent simultanément des émotions pour les partager avec les spectateurs et c’est vrai cette salle se prêtait vraiment à ce genre d’exercice.
Là, à Lons le Saunier, c’était avec un trio classique de flûtes traversières.
Et ce jour là, j’ai vu tout d’abord un funambule sur sa corde. Une corde que tenaient deux oiseaux.
Puis à l’arrière plan sont apparus des buildings et puis devant, j’ai peint les maisons de nos villages. Quand à la fin du concert j’ai regardé plus attentivement ce que j’avais fait, j’ai eu comme un flash. Je venais de peindre ce que j’avais vécu en émigrant en Australie, c’est à dire la difficulté d’adaptation d’un pays à un autre. Et tout naturellement je l’ai appelé « Migration ».
Quelque temps après je suis revenu à Lons-le-Saunier dans une école primaire où j’ai animé une journée très enrichissante avec de très jeunes artistes en herbe.
Par la suite j’ai fait une exposition dans un très beau lieu à Louhans, une vieille tour restaurée qui avait fait partie des remparts de la ville. J’ai eu la surprise de revoir un de mes « élèves » accompagné de ses parents. J’ai trouvé ça plutôt génial !!
Dès qu’ils ont vu le tableau Migration ils ne se sont pas posé de questions, ils l’ont de suite acheté!
Mais ce qui est le plus étonnant, c’est que un an après, ils ont émigré au Sénégal. Migration suivait sa voie et se trouve donc maintenant en Afrique. J’ai trouvé cela extraordinaire!

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Tableau « L’orchestre aux champs » créé devant le public à Louhans lors du concert du groupe « Accordances » avec Lucile Chevassus et Lilian Guillemeney, le 14 juin 2015.